

Année de parution : 1994 |
Pays d’origine : États-Unis |
Édition : CD, Swami – 2002 |
Style : Post-Hardcore, Math Rock, Emo |
Groupe de San Diego qui n’a livré que deux brûlots discographiques à travers leur court passage dans la scène alternative américaine bouillonnante des années 90, Drive Like Jehu demeure un passage obligé pour tout fan de Fugazi et de Slint qui se respecte. Leur son compact et brut fut d’ailleurs d’une influence capitale pour plusieurs groupes qui ont suivi dans le créneau, comme les excellents At The Drive-In (qui se sont ensuite mutés en The Mars Volta).
« Yank Crime », leur deuxième et dernier album, est un gros moment de bonheur auditif. C’est intense, vicieux, féroce, cérébral, dangereux, violent (mais d’une violence toute contrôlée, spécialité des math-rockeux), direct-dans-ta-gueule et superbement composé. La juxtaposition de ces deux guitares qui tissent un espèce de dialogue musical dément est ce qu’il y a de plus orgiaque ici selon moi et rappelle en intensité ce que pouvaient faire Fripp-Belew chez Crimson (dans un tout autre style… bien que certaines pièces de King Crimson pourraient bien être considérées comme la genèse du Math-Rock). La batterie est aussi incroyablement « tight » et calibre à perfection tout ce chaos musical contrôlé.
J’aime particulièrement « Do You Compute » (non, rien à voir avec la toune de Donnie Iris) et « Super Unison », 2 pièces hyper émotives d’environ 7 minutes qui nous font voyager autant que certains prog-épics de 20 minutes. Ces jeunes gens savaient vraiment ce qu’ils faisaient.
Bref, un super album à écouter TRÈS FORT pour en apprécier toute la magie. À recommander à ceux qui recherchent un disque avec des couilles mais un cerveau aussi.

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