

Année de parution : 1981 |
Pays d’origine : Jamaïque |
Édition : Vinyle, Мирумир – 2014 |
Style : Halloween Dub |
Votre party d’Halloween vire au ganja-fest ? Vos convives momifiés ou munis de crocs en plastok dansent de manière désordonnée dans un épais brouillard de fumée psychotrope ? Et bien, j’ai le disque PARFAIT pour accompagner le moment ! Ce dixième album de Scientist (en seulement 2 ans de carrière !!!) est probablement son plus légendaire. Et si on se fie aux internets (du moins chez RYM), il s’agirait du meilleur disque dub de tous les temps. Dur d’être en désaccord avec cette affirmation à l’écoute d’une telle merveille… et de toute manière, les volutes émanées par ces infra basses ne donnent pas forcément envie de s’adonner à quelconque débat sur la chose… On a juste le goût de se dandiner mollement ou encore mieux : à s’écraser bien mollement (encore) sur un divan soyeux et à laisser le SON nous recouvrir l’être tout entier.
Déjà le concept de la chose est fabuleux : mélanger dub enfumé de haut calibre et épouvante (vampires, fantômes, la créature de Frankenstein, momies, loups-garous… sans oublier ces chers zombies). Et cette pochette INCRÉDIBLE qui rappelle autant les films de la série Hammer qu’un épisode de Scooby Doo première génération ! Comment ne pas aimer déjà la sainte galette avant même d’avoir apposé l’aiguille dessus ? Et bien, l’écoute ne fait que confirmer qu’on est en présence d’un chef d’oeuvre total dans le genre dub.
Scientist, en bon Vincent Price de fortune, annonce chaque morceau de sa voix démoniaquement reverb-licieuse (« THIS IS THE CURSE…. OF THE MUMMY !), le tout souvent suivi d’un rire méphistophélique. Puis s’ensuit systématiquement un morceau bourré de basse torride et de batterie hypnagogique qui se frayent mollement (toujours) un chemin dans l’humidité électrique des claviers déréglés, du tintement insistant des pianos désaccordés, des percussions tonitruantes/opiacées et de ces cuivres surréalistes qui semblent provenir d’une autre galaxie. Et cette voix endormie, très peu présente, qui décide des fois de pousser la chansonnette un moment avant de retourner dans ses limbes originelles… Raaaah, lovely !
Bon Dieu que tout ceci est magique. Paresseusement magique. Un « lazy » late night classic, autant pour l’Halloween que pour n’importe quel autre soir de l’année. L’essence même du dub. À écouter TRÈS FORT (comme je fais présentement).
Dans un même état d’esprit, Salade vous recommande bien mollement (bien entendu) :
Agustus Pablo – King Tubbys Meets Rockers Uptown Prince Far-I And The Arabs – Cry Tuff Dub Encounter Chapter III The Upsetters – Super Ape