

Année de parution : 1969 |
Pays d’origine : États-Unis |
Édition : Vinyle, Traffic Entertainment Group – 2018 |
Style : Avant-Folk, American Primitivism, Raga |
Cette musique se passerait bien de mots pour dépeindre sa définitive splendeur. Cette musique n’est que beauté suspendue dans un ciel changeant au gré de saisons fugaces. Ces ciels d’été à l’azur fulgurant, ponctués de cirrus haut perchés aux formes toujours plus abstraites… ciels luminescents/dégagés d’automne qui laissent s’embraser des couleurs folles, véritable feux d’artifices végétaux pour les yeux de ceux qui se laissent encore envahir par la pureté des choses élémentaires. Ciels enneigés de sous-bois, qu’on ne fait qu’entrevoir entre le brun emmitouflé de blancheur irradiante des branches bienfaitrices… ciel gris, morne et pourtant rassurant de ces marches solitaires qui sont, en quelque sorte, ce qui se rapproche le plus d’une certaine forme de spiritualité pour moi.
Un homme un peu étrange (un voyageur), sa guitare acoustique 12 cordes et sa voix de barde celtique nouveau-genre anachronique en diable (qui peut autant ravir que déplaire). Juste ça, et quelques petits arrangements baroque typique de l’époque (on est en 69) ci et là. Et ça te tisse des symphonies de « courant de conscience » grandioses. Des liturgies d’arpèges qui peuvent donner des frissons d’extases à quiconque n’a pas une pierre dans le poitrail. De la simplicité mais dans sa forme « magistrale » ; qui va au bout de ses racines flamboyantes, qui met en lumière le foisonnement intrépide qu’il y a au coeur des choses vivantes, des êtres.
Parfois, c’est Robbie qu’il te faut pour comprendre.
Dans un même état d’esprit (apaisé), Salade vous recommande :
John Fahey – Volume 6 / Days Have Gone By Linda Perhacs – Parallelograms James Blackshaw – O True Believers